Proposition de RESOLUTION

Comme tu le sais, je n'ai pas de mémoire et je suis obligé de m'organiser, presque militairement, pour le quotidien mais...

  • Je n'ai ni oublié ton premier sourire à peine esquissé lors de notre première rencontre ni ton dernier sourire ironique lorsque nous nous sommes croisés un matin de l'hiver 2014, moi raccompagnant l'infirmier qui m'administrait les antidouleurs pour la chimio, toi raccompagnant ton nouvel ami qui rentrait "vers Aix-en-Provence"
  • Je n'ai oublié ni tes yeux emplis d'espoir lorsque nous échafaudions des projets fous dans la vieille bâtisse où sont nées les filles, ni tes yeux de remplis de détresse lorsque que tu as découvert tes filles intoxiquées par les médicaments que tu avais oublié de ranger pendant la convalescence de ta bouffée délirante
  • Je n'ai jamais oublié "notre" accouchement d’Étienne, toi assise sur mes genoux, ni ta supplique pour que je m'occupe de l'internement d'office de ton frère en pleine crise maniaco-dépressive
  • Je n'ai jamais oublié ta joie radieuse lorsque tu m'as "présenté" notre maison de Saint-Laurent, après tes années de recherche, ni le jour de 2013 où tu m'as annoncé ton abandon du domicile conjugal...

Je te remercie pour tous ces moments, bons et "moins bons", qui ont fait de moi l'homme ridé que je suis. Mais comme dis Robert Lamoureux

Ceux qui font de leur vie une belle aventure
Marquent chaque victoire en creux sur leur figure
Et quand le malheur vient y mettre un creux de plus
Parmi tant d'autres creux, il passe inaperçu

Aujourd'hui,

  • je ne t'aime plus (mais tu restes la femme de ma vie et la mère de mes enfants),
  • je n'ai pas de colère (mais j'en ai eu rassures-toi),
  • Je n'ai, toujours, aucune envie de te spolier (et je n'en ai jamais eu l'envie, mes actes le prouvent)

nous avons, encore, le choix de

  • poursuivre une guerre stupide (par avocats interposés chargés de défendre "NOS" intérêts) qui nous laissera démunis et aigris.
  • s'asseoir autour d'une base argumentée de faits (je te la livre aujourd'hui) et d'un joyeux verre de Kombucha (je te laisse l'apporter), pour, ENSEMBLE...

trouver la meilleure solution pour nous

... et pour l'image que tu souhaites laisser en héritage!

MES PROPOSITIONS

Nous serons, j'espère, d'accord de ne pas nous étendre plus loin sur l'actuel travestissement des faits aboutissant à cet incroyable jugement, mais je suis à ta disposition si tu souhaites élargir le débat dans un esprit de concorde.

Concernant la liquidation de notre patrimoine.

Comme je te l’avais expliqué, j’avais demandé à mon correspondant BNP le montant maximum que je pouvais emprunter après notre séparation, pour te racheter ta part de la propriété, compte tenu de mon âge et des revenus qu’il voit passer sur le compte. Dans la situation présente je ne peux plus te faire de proposition de rachat. Et, aujourd’hui que je te sais maintenant forte et si bien entourée, je ne vais plus m’occuper de préserver “notre” avenir mais seulement me préoccuper du mien.

J’aime le métier que je me suis inventé et même s’il ne me rendra jamais millionnaire, il me permet d’épancher au quotidien...l’énergie et l'amour du partage qui m’anime encore à 60 ans. Dernièrement, j’ai entrevu une possibilité (une solution?) jamais envisagée de mon côté et dont, je crois, nous n’avons jamais encore discuté :

Nous avons la chance d’avoir 2 bâtiments, qui paraissent très équivalents et nous avons déjà travaillé sur le cadastre.
Ne serait-il pas possible de scinder notre bien?
Maintenant que nous sommes séparés, chacun pourrai ainsi choisir comment faire fructifier sa part du patrimoine commun... à sa guise?

L’une souhaite vendre en l’état, l’autre préfère conserver et valoriser les lieux...

Pourquoi pas après tout?

Dans cette optique, je vais bien sûr réfléchir de mon côté sur la façon qui me paraît la plus simple, la plus rapide et la plus judicieuse à mes yeux, et serai en mesure de te faire une proposition vers la fin du mois de septembre, sur la base de l'expertise de Nathalie VAUCHERET.
Je propose, si tu le juges opportun, que tu fasses également cette réflexion.

Pour que tout soit parfaitement équitable je te propose même une convention :

  • Tu me proposes un partage, en tenant compte des critères de ton choix, et je choisi la part qui me convient dans ton partage ou
  • Je te propose un partage, en tenant compte des critères de mon choix, et tu choisis la part qui te convient dans mon partage.
    Et comme par le passé, nous arrivions souvent à avoir des idées semblables, il est possible que nos propositions de partages soit identiques.
    Si tel est le cas nous tirons simplement à pile ou face... puisque nos propositions seront équitables

Concernant nos relations et nos comportements avec la famille

  • Je tiens à te rassurer sur un point : je suis, comme tu peux l'imaginer et comme je l'ai toujours été, le plus proche possible de nos enfants et nos petits-enfants pour les aider à "encaisser" cette séparation.
  • Je te donne ma parole d'honneur qu'à aucun moment je n'ai demandé de renseignement sur ton actuelle vie et qu'à aucun moment je n'ai utilisé les temps de retrouvailles familiales pour te mettre à mal. Ceci ne changera pas!
  • J'ai, au contraire, toujours essayé de leur expliquer (seulement lorsqu'ils me le demandaient) en toute transparence, mon point de vue (évidemment) et ce que j'ai pu comprendre de ton point de vue.
  • Je n'ai aucune difficulté à ta présence, seule ou accompagnée, lors des rassemblements familiaux

Remarque : Nous avons vécu ensemble les conséquences de la séparation conflictuelle de tes parents (en temps qu'observateur extérieur et (ton) soutien inconditionnel en ce qui me concerne!) et je suis sidéré de voir que tu reproduis le même schéma morbide de silence, de mystère, de conditions... et ceci malgré ton expérience, ton chemin de vie et toute cette compétence acquise au cours de tes longues années de formations variées et de thérapies.

Nos enfants et nos petits-enfants sont malheureux et il me semble que nous leur devons, tous les deux,

un peu plus d'attention... compensatoire!

La balle est donc dans ton camp.

Que ta route soit belle

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